Alexandre nous propose ici une critique peu objective du célèbre polar nordique.
Raison du choix: livre chaudement recommandé par un ami
Note: ✒✒
Commentaire: Pour résumer le livres en quelques mots, La Princesse des glaces, c'est un peu Bridget Jones mène l'enquête au pays du meuble Ikea.
L'héroïne, Erica-35 ans-célibataire-écrivain, revient s'installer dans le village de son enfance après la mort de ses parents. Manque de chance, elle tombe malencontreusement sur Alexandra, sa meilleure amie qu'elle n'avait pas revue depuis des années; manque de chance parce que le jour où elle la revoit, la copine en question est quelque peu décédée dans une baignoire gelée avec les veines tranchées. Erica décide alors de mener l'enquête poussée par une force invisible qui mène à s'intéresser au passé de son amie, et parce que sinon, il n'y aurait pas d'histoire. Ce qu'elle ignore alors, c'est que son parcours sera semé d'embûches, comme des cheeseburgers valant environs huit point rouges sur l'échelle Weight Watchers, des parkings à "douze couronnes de l'heure", ou un essayage de vêtements qui la fera "transpirer sous les bras" (les passages entre guillemets sont de vrais extraits du livre). Erica connaîtra bien entendu quelques moments de doutes, comme: quelle culotte choisir pour son premier rendez-vous avec Patrick le séduisant policier doux et sensible amoureux d'elle depuis des années? Fort heureusement, notre héroïne est débrouillarde comme le témoigne la page 204, consacrée à la description du soutien gorge Wonderbra dont elle vient de faire l'acquisition, " la dernière trouvaille de la technologie moderne avec gel dans les bonnets, qui provoquait un balancement naturel de la poitrine". Mais n'oublions pas que c'est un polar, le roman nous livre donc quelques passages pleins de suspens, comme ce chapitre où Erica décide de monter sur sa balance, la peur au ventre, de crainte de voir l'aiguille dépasser la barre des 70kg (attention spoiler: l'aiguille dépassera bel et bien la barre des 70kg).
Pour en revenir à l'intrigue de la copine dans la baignoire, nous apprenons dès les premières pages que 1) la mort d'Alexandra n'est pas un suicide 2) sa famille conserve un terrible secret qui a fait qu'ils ont du déménager précipitamment alors qu'Alexandra avait 12 ans 3) qu'Alexandra a eu un enfant alors qu'elle était jeune. En recoupant ces 3 informations et compte tenu du petit nombre de protagonistes, on devine immédiatement qui est l'enfant d'Alexandra et donc quel est ce secret ayant poussé sa famille à s'exiler. Il faudra pourtant 300 pages à Erica et Patrick (le séduisant policier doux et sensible avec qui Erica aura toute une série de rapports sexuels grâce en outre au "kilo reparti sur ses seins qui faisait maintenant apparaître une fente avantageuse dans le décolleté de sa robe") pour découvrir cette terrible vérité à laquelle personne n'était préparé (Patrick ira même jusqu'à laisser son stylo tomber sur le sol, frappé par l'étonnement lié à ces révélations).
Mais n'allons pas plus loin dans les révélations et concluons seulement sur cet avertissement: contrairement à ce que laisse supposer sa couverture, ce roman est plus proche de Desperate Housewives que de Millenium.
Bon, ça y est, c'est lu. Vite lu. Distrayant, mais effectivement on navique franchement entre Bridget Jones et Mary Higgins Clark.Il n'y a pas du tout de mystère. Finalement, c'est le dessert associé qui est le plus intéressant !
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