vendredi 25 septembre 2020

Miss Islande de Auður Ava Ólafsdóttir


Depuis que j'ai lu Rosa Candida de Auður Ava Ólafsdóttir, qui m'a enchantée, je crois avoir lu presque tous les livres de cette islandaise avec un plaisir renouvelé même s'il est difficile de retrouver le même sentiment de découverte à chaque fois. Ses romans ne sont pas tous égaux (Rosa candida reste mon préféré, mais est-ce parce que c'était le premier livre d'Olasdottir que je lisais?), certains ne me sont pas restés en mémoire (ai-je lu l'Exception, je crois que oui mais j'ai oublié) mais j'ai toujours cette même curiosité à chaque fois qu'elle publie un livre, le plaisir est donc bien là. 

Dans Miss Islande on retrouve les décors volcaniques dont on se faisait déjà une idée dans le Rouge Vif de la Rhubarbe, mais on part vite en ville, à Reykjavík, pour suivre le destin de Hekla, vingt et un an et sa volonté de devenir écrivain à une époque où la place des femmes était plutôt à la maison (le roman se passe en 1963). Hekla et ses amis, Ísey et Jón John, nous offrent quelques réflexions sur la liberté, le désir de casser les codes et de vivre sa vie mais aussi la résignation mais le besoin de s'évader par la créativité. Par ailleurs l'auteur maîtrise les ambiances et les décors, faisant voyager son lecteur au rythme islandais, entre journées peu ensoleillées des hivers rigoureux et soirées lumineuses de l'été, retours de pêche et volcans en colère.

J'ai apprécié la lecture de ce livre, c'est toujours une écriture douce, qui emmène le lecteur tranquillement vers des sujets qui pourraient facilement le faire reculer (ici le féminisme, l'homophobie, la pression sociale). Cependant, j'ai eu à la fin le sentiment étrange que l'histoire n'était pas terminée,  qu'elle disparaissait, qu'elle s'évaporait... c'est un peu difficile à expliquer. J'ai peut être raté une subtilité, mais l'histoire m'a échappée et je suis restée sur ma faim. Je ne regrette pas cette lecture pour autant. Par contre cela m'a donné envie de relire Rosa Candida.

Miss Islande de Auður Ava Ólafsdóttir aux éditions Zulma.



lundi 13 avril 2020

A boire et à manger, tome 1 de Guillaume Long

Je viens enfin de terminer le tome 1 de A boire et à manger de Guillaume Long! Pas trop tôt me direz-vous, car il y a déjà 4 tomes publiés.
Pour résumer, A boire et à manger est initialement un blog d'anecdotes culinaires et gastronomiques racontées et illustrées par Guillaume Long. Ces notes de blog ont été remaniées pour en faire des livres.
J'avais repéré les bd depuis longtemps, mais allez savoir pourquoi, je n'ai acheté le tome 1 que très récemment.

Lu en plusieurs étapes, pour plus de saveurs, quelques anecdotes à la fois, comme ça la dégustation est plus longue.
J'ai bien aimé le côté journal de cuisinier-gastronome entremêlé de notes de voyage et de recettes.

Je retiens notamment la leçon sur la préparation du café avec une cafetière à l'Italienne, qui m'a beaucoup fait rire, car nous avons dû nous mettre aussi au "Moka" depuis la panne de la machine automatique et en donc en confinement prolongé chez D..y!
Les souvenirs du séjour à Venise avec les achats à la Coop, le café et les pâtes qui sont meilleurs en Italie quoiqu'il arrive m'ont rappelé mon séjour à Padoue il y a quelques années... 

Incroyable comme un plat, une recette, un succès ou une expérience ratée en cuisine, une boisson, peut rappeler immédiatement une page entière de notre existence, des collections de souvenirs en pagaille qui restaient endormis jusqu'ici.
Comme quoi la cuisine qu'on pratique, les restos que l'on découvre, sont de vrais points de repère dans nos vies, et c'est bien agréable de s'en souvenir.

A boire et à manger de Guillaume Long, chez Gallimard BD.

Pour aller plus loin:
- le site de l'éditeur: A boire et à manger tome 1
- le fameux blog: A boire et à manger, le blog





mercredi 1 avril 2020

Le Grand Voyage de la Reine de l'Atelier Saje

Très jolie découverte que ce grand livre "pop up", qu'une petite fille a reçu récemment en cadeau.

C'est un livre pour enfants, certes, mais à la conception tellement soignée, aux couleurs joyeuses, au format original, qui fait voyager , qui donne envie de découvrir de nouveaux horizons.

Un livre un peu fragile (beaucoup de "attention, doucement" en tournant chaque page), qu'on manipule délicatement, en soulevant lentement les "flaps" qui cachent de nouvelles merveilles, de jolis secrets.

 Quelle chance de l'avoir désormais dans la bibliothèque familiale!

Le Grand Voyage de la Reine de l'Atelier Saje, aux éditions Marcel et Joachim

Pour le feuilleter, direction le site de l'éditeur.


dimanche 22 mars 2020

Défi classique, troisième halte - Middlemarch de George Eliot


Si je me souviens bien, j'ai "entendu parler" de ce classique de la littérature anglaise en lisant Le Livre du Mariage de Jeffrey Eugenides. Enfin il me semble. En tous cas c'était un livre qui y faisait référence, et j'aime bien le concept du roman qui mène à d'autres romans.

Bref, je me suis attaquée à ce pavé (1200 pages) pensant en avoir pour des mois avant d'en voir le bout.
Pas du tout.
Malgré le vocabulaire très érudit et le style très soutenu (certaines phrases ont été relues plusieurs fois pour retrouver sujet verbe et complément... !), j'ai dévoré ce livre. Je l'ai trouvé passionnant, on s'attache à tous les personnages, les dialogues sont parfois de vraies joutes verbales et on s'amuse de voir que certaines situations pourraient être transposées à une période plus moderne.
Un très bon souvenir de lecture.

Middlemarch, de George Eliot chez Folio classique

dimanche 27 mai 2018

Venise n'est pas en Italie de Ivan Calberac

Il était temps de lire cette histoire reçue en cadeau à Noël dernier!

Petit roman au titre rafraichissant, sous forme de journal. Emile, 15 ans, nous donne un aperçu de sa vie de lycéen, de sa vie de famille, des ses espoirs et ses désillusions.

C'est tendre et humoristique - voire très drôle pour certains scènes, ça se lit bien et vite, c'est vivant. D'ailleurs le livre a été adapté en pièce de théâtre l'année dernière à Paris, j'aurais bien aimé la voir.

Parfait pour la transition hiver/printemps, donne aussi l'envie de partir en vacances.

Bref, un petit bol d'air.

Venise n'est pas en Italie de Ivan Calberac, le Livre de Poche

dimanche 15 octobre 2017

Nina de Alice Brière-Haquet et Bruno Liance

Petite pépite trouvée à la bibliothèque, attrapée même au dernier moment par ma grande fille de 7 ans, au moment où j'ai dit "allez, c'est l'heure d'y aller".
"Maman je peux le prendre celui là"?
Pressée de rentrer et contente qu'elle ait choisit un livre toute seule et pour son âge, j'ai dit "oui, évidemment".
J'avoue ne l'avoir regardé que rapidement ce jour-là.
Mais quelle jolie surprise.
On y retrouve donc Nina Simone, enfant, qui découvre la musique dans un monde injuste.
Le graphisme est magnifique, tout en noir et blanc. Non c'est faux. Je corrige: tout en nuances de gris. Le dessin sert parfaitement le propos, et permet d'aborder des questions sérieuses sans heurter mais sans éluder non plus.
Mais le livre nous fait découvrir aussi un autre monde, celui de la musique, en proposant de regarder le livre tout en écoutant une sélection de chanson de Nina Simone disponible sur internet.
L'art de relier lecture et musique, papier et numérique.
Un livre qui ouvre donc la porte sur d'autres univers, d'autres questions.
Un super choix de livre.


Nina d'Alice Brière-Haquet et Bruno Liance, Hors-Série Giboulées chez Gallimard Jeunesse.

Pour aller plus loin:

Le site de l'éditeur
La playlist à écouter absolument (valable pour les enfants ET pour les parents)
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vendredi 7 avril 2017

Tendance Négative - nouveau projet

Tendance Négative c'est une petite maison d'édition qui a des idées extraordinaires.
Je vous avais déjà parlé de leur première publication, Carmilla de Sheridan Le Fanu dans un précédent billet (l'année dernière plus précisément), où toute la mise en page du texte est en rapport avec le récit... la tranche rouge du livre en est un petit aperçu. Mais je n'en dis pas plus car ça enlèverai le côté surprenant de ce livre.
L'autre point original de ce livre est que les fonds nécessaires pour sa sortie ont été levés par financement participatif (ou "crowdfunding") en ligne. Pour résumer, des gens comme vous et moi ont donné un peu d'argent pour que le projet naisse. 

Carmilla est sorti en 2015. 

En 2017, donc là maintenant, Tendance Négative revient avec un nouveau projet, autour d'une nouvelle de F. Scott Fitzgerald, L’étrange histoire de Benjamin Button.

Là encore, la maison d'édition a besoin d'un coup de main pour mettre en oeuvre leur concept.

Donc la marche à suivre: on se connecte sur KissKissBankBank en suivant le lien ici:



On lit le descriptif du projet, histoire de faire "whaouh".
Et on clique à droite sur le montant qui correspond... A noter qu'avec un don de 25€, le livre est offert. Ce n'est donc que devancer un achat qui se fera dans tous les cas non?

Je vous laisse naviguer sur internet pour avoir les images...! Mais ne tardez pas, la collecte ne dure que 30 jours...

Et le lien sur le site de Tendance Négative: