Dans Miss Islande on retrouve les décors volcaniques dont on se faisait déjà une idée dans le Rouge Vif de la Rhubarbe, mais on part vite en ville, à Reykjavík, pour suivre le destin de Hekla, vingt et un an et sa volonté de devenir écrivain à une époque où la place des femmes était plutôt à la maison (le roman se passe en 1963). Hekla et ses amis, Ísey et Jón John, nous offrent quelques réflexions sur la liberté, le désir de casser les codes et de vivre sa vie mais aussi la résignation mais le besoin de s'évader par la créativité. Par ailleurs l'auteur maîtrise les ambiances et les décors, faisant voyager son lecteur au rythme islandais, entre journées peu ensoleillées des hivers rigoureux et soirées lumineuses de l'été, retours de pêche et volcans en colère.
J'ai apprécié la lecture de ce livre, c'est toujours une écriture douce, qui emmène le lecteur tranquillement vers des sujets qui pourraient facilement le faire reculer (ici le féminisme, l'homophobie, la pression sociale). Cependant, j'ai eu à la fin le sentiment étrange que l'histoire n'était pas terminée, qu'elle disparaissait, qu'elle s'évaporait... c'est un peu difficile à expliquer. J'ai peut être raté une subtilité, mais l'histoire m'a échappée et je suis restée sur ma faim. Je ne regrette pas cette lecture pour autant. Par contre cela m'a donné envie de relire Rosa Candida.
Miss Islande de Auður Ava Ólafsdóttir aux éditions Zulma.
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