La Pléiade, avant d'être une collection du groupe Gallimard (livres imprimés sur papier bible avec reliure dorée à l'or fin, regroupant les grands classiques français et étrangers), fut d'abord un groupe de sept poètes grecs d'Alexandrie (tirant leur nom des Pléiades, les sept filles d'Atlas et Pléioné) puis désigna un groupe de poètes français du 16ème siècle.
D'abord nommée la "Brigade", ce groupe se composait entre autres de Pierre de Ronsard et Joachim du Bellay. Le nom de "la Pléiade" fut choisi par Ronsard lui-même en 1553. Le projet de La Pléiade était de mettre en valeur la langue française dans la littérature (et surtout dans la poésie), langue française qui est à l'époque en concurrence avec les langues régionales et les langues étrangères tels que l'espagnol, l'italien, et parfois même le latin. Les auteurs de La Pléiade ont aussi cherché à renouveler le genre littéraire en s'inspirant de l'antiquité et en délaissant le moyen-âge: finis ballades et rondeaux, place au sonnet, à l'alexandrin et aux rimes soignées. En cherchant à imposer le français dans la poésie, les auteurs de la Pléiade ont beaucoup participé à l'enrichissement de cette jeune langue tout récemment imposée dans les actes administratifs (ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539), en retrouvant des mots oubliés et en créant des néologismes. De nouvelles figures de style voient aussi le jour (métaphores, allégories, périphrase, etc.). La Pléiade est donc considéré comme un réel mouvement littéraire.
Côté lecture, on notera entre autres deux grandes oeuvres de Joachim du Bellay: Défense et illustration de la langue française et Les Regrets, les deux étant regroupés dans le recueil les Regrets - les Antiquités de Rome chez Gallimard (collection Poésie). Pour Pierre de Ronsard, à qui l'on doit le célèbre poème "Mignonne, allons voir si la rose...", on pourra retrouver soit ses Oeuvres Complètes (2 tomes, collection La Pléiade chez Gallimard), soit le recueil les Amours toujours chez Gallimard, mais dans la collection Poésie.
Pour ceux qui veulent découvrir d'autres auteurs de cette époque, il existe aussi le recueil les Poètes du 16ème siècle, encore chez Gallimard et toujours La Pléiade, mais tous ces auteurs n'étaient pas forcément dans le groupe de la Pléiade. Attention les confusions!
A part ça, pour ceux qui aiment l'astronomie, les Pléiades (Astérope, Mérope, Electre, Maïa, Taygète, Célaéno et Alcyone) ne sont pas seulement les filles d'Atlas, mais sont aussi un amas d'étoiles, encore nommé M45, que l'on trouve près de la constellation du Taureau.
Bon, ça c'était juste pour le fun.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire