samedi 14 juillet 2012

Le Bleu est une couleur chaude de Julie Maroh

BD "one shot" (c'est à dire en un seul tome) dont le Lion et moi-même avaient entendu parlé chacun de notre côté, mais je crois que c'est un article dans Télérama sur sa future adaptation cinématographique qui nous ont mis la puce à l'oreille. Sauf que je n'avais pas vraiment lu l'article, et comme d'habitude, je n'avais pas bien mémorisé cet ouvrage mais le Lion l'avait bien en tête lors de notre périple à Bruxelles. Ouf!

Pour ne pas trop dévoiler l'intrigue, voici ce qui est inscrit en 4ème de couv: La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir et lui permettra d'affronter le regard des autres. Un récit tendre et sensible.

Il s'agit donc d'une histoire d'amour dessinée en noir et blanc ou plutôt sépia, seul le bleu reste bleu. Dans les dernières pages, la couleur apparaît mais les teintes restent douces, avec une dominante de bleus, de verts... 

Le récit est dense (150 pages environ), le dessin très personnel, le texte est comme manuscrit, l'histoire semble avoir été vécue. 

Pour tout dire j'ai attaqué la BD sans avoir rien lu dessus, ni même le résumé au dos. 

L'intrigue m'a donc fait pensé dans un premier temps aux histoires dessinées par Tito que l'on trouvait dans Okapi (oui je sais c'est un peu exagéré comme comparaison, mais bon, on a les références qu'on peut!), puis après quelques pages l'histoire s'est développée et imposée d'elle-même et il m'a été impossible de décrocher de la bd avant la fin. Les situations, les sentiments et les dialogues sonnent vrais et l'ensemble aboutit sur un récit fort, engagé.
Et même si on connaît le dénouement dès les premiers pages, ma tendance naturelle à verser des larmes pour la plus microscopique des émotions a été mise à rude épreuve l'espace de quelques minutes...

Cette BD a remporté le Prix du Public au festival d'Angoulême en 2011. Il y a aussi beaucoup d'avis positifs sur les sites d'achat de livre en ligne...

Ci-dessous deux liens pour en savoir plus:



La Souris repart en vacances... pas d'article avant le mois d'août! A bientôt!

lundi 2 juillet 2012

La mort s'invite à Pemberley de P.D. James

Une lecture de Stéphanie... qui inaugure la catégorie "1 plume" (livres "mouais")...

Raison du choix: découvrir une ''suite '' d'un des livres que j'ai lu 18 fois, ET l'auteur PD James

Note: ✒

L'histoire: la félicité d'Elizabeth Darcy, heureuse mère de deux enfants, nouvelle maîtresse du domaine de Pemberley, se trouve menacée, quand soudain, la veille du bal d'automne, un drame contraint les Darcy à recevoir sous leur toit la plus jeune soeur d'Elizabeth et son mari, que leurs frasques passées ont rendu indésirables à Pemberley''.

Commentaire perso: de deux choses l'une : vous avez lu et relu l'oeuvre de Jane Austen et particulièrement le fameux ''Orgueil et Préjugés'', certaines pages en sont même abimées. Alors, ne lisez pas ce livre, et pour connaitre PD James, choisissez en un autre. En effet les références et les interprétations de PD James au roman de J. Austen sont trop appuyées et l'emportent sur la découverte de cette fastidieuse suite. PD James n'est pas Jane Austen. A vouloir trop évoquer Jane Austen, on ne découvre pas non plus PD James.

De deux choses, l'autre : vous n'avez jamais entendu parler de Jane Austen : alors vous découvrirez une société anglaise du début du 19ème siècle, finement décrite, et deux histoires dans un seul roman, l'intrigue policière passant malheureusement au second plan.

Le côté positif, c'est que j'ai attaqué une 19ème lecture de certains passages du roman de J. Austen, dont j'apprécie les petites pointes piquantes que l'auteure et/ou les personnages échangent témoignant d'une superbe critique des conventions de la société bourgoise anglaise de ce début du 19ème. Mais peut-être aurons-nous d'autres occasions de parler de Jane Austen et de l'influence de '' Orgueil et Préjugés'' sur des romans plus contemporains.

La mort s'invite à Pemberley de P.D. James chez Fayard